Aurélie Nicolaus a eu la gentillesse de m’inviter à la journée Palette. Cet évènement annuel depuis 1998 consiste en la présentation des recherches et expérimentations en technologie artistique menées par les élèves en licence « Préservation des biens culturels » et masters « Conservation restauration des biens culturels ». Cette journée est animée par Aurélie Nicolaus, William Whitney et Thierry Lalot.
Les exposés des étudiant(e)s sont comme à l’accoutumée de grande qualité avec comme supports des diaporamas structurés et des présentoirs des travaux réalisés… un vrai travail minutieux de futurs grands professionnels.


Parfois limité dans la compréhension de certains contenus, j’ai trouvé cette journée passionnante, en fait je n’ai pas vu le temps passer.
Au-delà des propos introductifs je vais tenter de vous décrire sommairement le déroulé de cette journée.
Tout commence par un exposé consistant à comprendre le geste de Nicolas de Staël par les reconstitutions (couleurs et travail au couteau et à la spatule).

S’en suit les présentations des cinq dossiers « Une couleur dans une oeuvre ». Chaque exposé est construit sur la base du plan suivant :
- Choisir une couleur dans une oeuvre.
- A quel pigment correspond cette couleur.
- Fabriquer ce pigment.
- Faire une reconstitution.
- Trouver des références littéraires sur la place de la couleur de la société.
Voici les cinq couleurs et oeuvres choisies :





La matinée s’achèvera par un exposé sur la production de pigments laqués. Un pigment-laque ou pigment laqué est un colorant associé à un support minéral inerte qui le rend insoluble. Ce procédé est connu depuis l’Antiquité.

Place maintenant à l’après midi avec les présentations des dossiers « Un procédé dans une oeuvre ».
L’utilisation de la caméra obscura par l’atelier de Bernardo Bellotto et Canaletto.

La peinture sur pierre, au travers de l’exemple de la Pêche aux perles aux Indes d’Antonio Tempesta.

d’Antonio Tempesta

La peinture à l’essence sur carton, d’après la technique déployée par Henri de
Toulouse-Lautrec dans Rousse.


La peinture à la colle au XIXe siècle, l’oeuvre d’Edouard Vuillard,



Le smalt : fabrication, usages, altérations.

J’ai retrouvé lors de cette quatrième rencontre avec les étudiants dans cette spécialité « Conservation restauration des biens culturels » de Paris La Sorbonne à la fois ce savant mélange de travail, de sérieux mais aussi une très bonne ambiance et de l’enthousiasme.

Bien entendu j’ai pu aborder avec Aurélie Nicolaus et les étudiants l’avancement de la restauration des peintures du chemin de croix de notre église, la refabrication des cadres, le comment « remplacer » les deux stations manquantes et des solutions pour tout achever pour la fin de l’année scolaire 2016-2017. Cet item est en effet en tête de liste des sujets qui nous ont permis d’être lauréat du concours mécénat « jeunes talents et patrimoine » du Crédit Agricole Ile de France avec de surcroit une allocation complémentaire de la fondation Crédit Agricole Pays de France. Nous nous sommes engagés bien entendu à les associer aux futurs évènements s’y rapportant.
J’espère que j’ai pu vous intéresser à cette bien belle journée.
Patrick Daviot.